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Taisen Deshimaru

Taïsen Deshimaru

Quelques un des ses Kôans (courts aphorismes à méditer)

Au milieu de la nuit dernière, la lune merveilleuse à la fenêtre.
Chaud, froid, c’est vous qui l’expérimentez.
Conquérir l’ego, suivre les gens.
Dans la main, la pierre illuminée.
Jour après jour, c’est un bon jour.
La courbe ne peut inclure la ligne droite.
La grande éloquence, c’est le bégaiement.
La grande sagesse est comme la stupidité.
La haine seule fait des choix.
La lumière illuminée n’a pas d’envers.
La montagne profonde, la nuit, un petit ermitage.
La pluie lave, le vent polit.
La voie est sous vos pieds.
L’âne regarde le puits, le puits regarde l’âne. Ne pas s’enfuir.
Le bambou existe au-dessus et en dessous de son noeud.
Le courant rapide n’a pas emporté la lune.
Le lac Shieki n’est que de l’eau.
Le mont Oro n’est qu’une montagne.
Le soleil de midi ne fait pas d’ombre.
Le vent calmé, les fleurs tombent encore.
Les deux miroirs s’illuminent mutuellement.
Les nuages blancs contiennent la montagne bleue.
Les pins n’ont de couleur ni ancienne ni moderne.
Les saules verts, les fleurs rouges.
Les vivants sont dans le corbillard, les morts suivent le cortège.
Les yeux horizontaux, le nez vertical.
L’esprit droit, c’est le dojo.
L’heure me regarde et je regarde l’heure.
L’homme regarde la fleur, la fleur sourit.
L’homme regarde le miroir, le miroir regarde l’homme.
Mâcher minutieusement, c’est impossible d’avoir faim.
Maison pauvre, voie riche.
Méditer seul au centre du cosmos.
Mille choses sont à la fin une.
Non anxieux ici, non anxieux toute la vie.
Par s’asseoir, couper.
Source profonde, long courant.
Un cercle, la belle lune illuminée brille sur l’esprit du Zen.
Un de gagné, un de perdu.
Un silence, un tonnerre.
Une seule main, pas de son.

Le parcours de ce maître zen (sur France 2)

Né dans la préfecture de Sage, sur l’île de Kyosho, Deshimaru fut élevé par son grand père, un ancien samouraï, et par sa mère, une fervente disciple du Jodo shinsho, une école amidiste japonaise. Par curiosité, il s’éloigne des pratiques spirituelles bouddhiques pour étudier le christianisme sous la direction d’un pasteur protestant. Il revient ensuite au bouddhisme, suit l’enseignement de l’école Rinzai, dont il s’éloigne également.

Il rencontre alors le grand maître du soto ZenKodo Sawaki", dont il suit souvent les enseignements. Il se consacrera désormais entièrement à la pratique du Shikantaza.

Deshimaru reçoit l’ordination monastique peu de temps avant que son maître Sawaki tombe gravement malade. Celui-ci lui fait part de son souhait de voir le Zen se répandre dans le monde et lui demande de se rendre en Europe pour cela.

Suivant le vœu de son maître, Deshimaru se rend en France en 1967 par le Transsibérien. Arrivé à Paris, il travaille dans un magasin d’alimentation macrobiotique. Alors qu’il ne parle qu’un anglais rudimentaire, il pratique Zazen qui est la posture principale de méditation qu’utilisait Bouddha dans l’arrière-boutique, ce qui attire à lui progressivement des disciples qu’il initie ainsi au Zen.

Deshimaru a fondé plus de cent dojos dans le monde ainsi que le Temple "de la Gendronnière" (Association Zen Internationale ou AZI) dans la vallée de la Loire, qui devient le premier et le plus grand temple zen de toute l’Europe. D’après les registres du temple, il a ordonné plus cinq cents moines et nonnes, et plus de vingt milles personnes ont, un jour ou l’autre, pratiqué à ses côtés. Le premier moine ordonné en France par Deshimaru fut Taigen René Joly (Prajñonanda).

Condidéré au Japon comme le "Bodhidharma".

Deshimaru est mort en 1982 au Japon d’un cancer du pancréas.

Quelques maîtres zens

Chân Không

Eihei Dôgen

Eisai

Hakuin Ekaku

JÅ kin Zenji

Kishigami Kojun

Kosen

Shuyu Narita

Gudo Wafu Nishijima

Niwa Zenji

Takuan Soho

Thich Nhat Hanh

Liens web

Petit manuel de méditation zen

Introduction au bouddhisme et au principe du Zazen